ART BASEL PARIS 2025 : Quand l’art défile sous la verrière du Grand Palais

03 novembre 2025

Sous la verrière mythique du Grand Palais, la lumière se pose comme un projecteur sur les œuvres. Le sol résonne du pas feutré des visiteurs, les yeux brillent, les téléphones capturent. L’air est électrique. Bienvenue à Art Basel Paris 2025, l’événement où l’art prend des allures de défilé et la mode devient matière à création.

Du 24 au 26 octobre, la capitale s’est transformée en coulisses géantes de la création contemporaine. Plus de 200 galeries issues de 41 pays, des œuvres hypnotiques, des visages connus et des curieux passionnés : un microcosme bouillonnant où tout le monde parle le même langage : celui de l’émotion visuelle.

Cette année, la foire a revêtu un thème évocateur : « À la mode », orchestré par Loïc Prigent, l’œil affûté de la fashion culture. Une direction artistique aussi ironique que poétique, où les œuvres semblaient défiler sous la verrière comme des silhouettes de couture. Entre peinture, textile et performance, les créations se répondaient dans un dialogue sensuel entre tissu et matière, corps et idée, apparence et identité.

Au fil des allées, on croise des sculptures drapées, des installations qui se portent comme des manteaux, des vidéos qui habillent le regard. Ici, une robe devient manifeste : là, un tableau raconte la fragilité d’un geste. Tout se mêle, tout s’élève. On ne sait plus si l’on contemple un vêtement ou une œuvre, une couture ou un cri.

Et comme une extension naturelle, l’avenue Winston-Churchill s’est changée en catwalk urbain, bordé de sculptures monumentales. L’art s’est offert une balade hors les murs, libre, monumental, ouvert à tous. Paris vibrait d’un souffle artistique, entre effervescence et élégance.

Art Basel Paris 2025, c’est une expérience sensorielle totale, une traversée entre les mondes :  celui de la création pure et celui de la mise en scène. Un événement qui redessine la place de la capitale dans la cartographie de l’art contemporain : vivante, audacieuse, multiple.

En sortant du Grand Palais, on garde sur la peau la lumière, dans la tête les couleurs, et dans les yeux cette impression rare : celle d’avoir assisté à un défilé où chaque œuvre, chaque regard, avait quelque chose à dire, à montrer, à ressentir.